Pierre Fournier (1937-1973), le journaliste et dessinateur qui a « lancé » le mouvement écologiste en France (voir ici), à travers ses articles d’Hara-Kiri et de Charlie Hebdo, nous livre ici ses expériences et réflexions, personnelles et collectives, sur « le retour à la terre » et « la communauté rurale », entre octobre 1968 et décembre 1972.
C’est dans La Gueule ouverte n°2, il y a tout juste 50 ans, et c’est d’une lecture encore plus frappante et instructive aujourd’hui que même de jeunes diplômés, ingénieurs et scientifiques, désertent leurs carrières dans l’industrie et la recherche pour s’en aller fonder des collectifs néo-ruraux. Fournier retrace les débuts de cette quête d’une vie autonome, fondée sur l’échange de services et l’autosubsistance locale ; sur les « nécessités matérielles ». Nous l’avions copieusement cité dans une livraison récente (là). Merci aux Amis de Bartleby d’avoir entièrement retranscrit son article sur leur site, avec dessins et photos (voir ici).
On ne peut signaler toutes les excellentes publications sur le sujet, mais tout de même, pour une salubre mise à jour des conditions actuelles de « l’autonomie paysanne », voyez les articles de Nicolas Gey : « Vivre dans un rayon de 30 km » (La Décroissance n°194, novembre 2022) ; et « Subsister » (L’Inventaire n°12, automne 2022). Eh bien, voilà, il ne vous reste plus qu’à acheter une yourte et une grelinette au Vieux Laboureur pour réussir votre reconversion néo-rurale.
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