C’est un lieu commun de la critique que le pouvoir qui nous gouverne, comme tous ceux qui l’ont précédé, maintient l’ordre et la cohésion en désignant sans relâche des ennemis, intérieurs et/ou extérieurs, des boucs émissaires, au ressentiment des gouvernés. Il est moins fréquent de lire que ce même mécanisme sacrificiel régit les sociétés, grandes ou petites, avec ou sans Etat, archaïques ou contemporaines. Quelquefois, dans certaines sociétés, anciennes ou primitives, c’est au hasard qu’on choisit le bouc émissaire. Plus souvent, ce choix obéit à des règles et à des rites rigoureux et précis. Et d’autres fois encore, "l’ennemi traditionnel", intérieur ou extérieur, fournit sa bonne tête de Turc.
Nous entamons avec cette livraison une série consacrée "à la recherche du nouvel ennemi".
Aujourd’hui : les "écoterroristes", auxquels "Le Monde" a consacré une pleine page de mise en garde, sous la plume d’Isabelle Mandraud, sa journaliste en charge des affaires policières. Où l’on croise un chef de gendarmerie, deux praticiens de l’expérimentation animale, un auteur de polars américain, et Jean-Christophe Rufin, auteur de Le Parfum d’Adam, "un récit très documenté", selon Isabelle Mandraud, sur les "écoterroristes".
On verra dans ce texte ce qu’il en est de la valeur documentaire de ce récit, comme de l’article d’Isabelle Mandraud.
Ne manquez pas le prochain épisode, ce pourrait être vous !
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