Nous animerons trois causeries sur "Technologie, technocratie, transhumanisme" au Chimère Café de Grenoble (12 rue Voltaire) les vendredis 15 novembre, 29 novembre et 13 décembre à 19h.


Technologie, technocratie, transhumanisme

Ou l’incarcération de l’homme-machine dans le monde-machine,
Ou science, puissance, puiscience : les aventures/avatars de la puissance

La volonté de (toute -) puissance et la quête des moyens de la (toute-) puissance constituent le moteur de l’histoire et des sociétés humaines depuis leur émergence.
Le modèle de cette toute-puissance est la figure divine (omnipotente et omnisciente).
La conquête scientifique est en dernière instance celle des moyens de la puissance.

La technologie résulte des noces de la science et du capital à l’époque de la révolution industrielle. Le mot de technologie, au sens moderne, apparaît en 1829 sous la plume de Bigelow, un universitaire américain. La puissance du capital et de l’Etat ne peut s’accroître sans révolutionner constamment les moyens de la puissance.

La technocratie est la classe de la puissance, de l’expertise et de la rationalité technicienne à l’ère technologique - celle de la révolution industrielle permanente - afin de révolutionner constamment ses produits et moyens de production. La technocratie asservit ainsi le capital et l’Etat à ses desseins de (toute-) puissance. Le mot de technocratie apparaît en 1919 sous la plume de William Henry Smyth, un ingénieur américain.

Le transhumanisme est l’idéologie de la technocratie à l’ère des technologies convergentes (NBIC). La volonté de puissance prométhéenne formulée par Condorcet à l’aube de la révolution industrielle, afin de se rendre immortels « comme des dieux », se traduit d’abord par l’eugénisme. Un mot discrédité par les nazis et que le biologiste Julian Huxley remplace en 1957 par celui de transhumanisme.

Quelques mots-clés : puissance, volonté de puissance, puiscience, machine, moyen, technique, technologie, technosciences, technocratie, technostructure, technocène, technotope, technocrature, techno-totalitarisme, homme-machine, monde-machine…

Ceux qui enquêtent depuis l’automne 2000 à l’enseigne de Pièces et main d’œuvre ont publié parmi une quinzaine de titres :

Pour un avant-goût, on peut écouter le podcast "Face au monde-machine", sur Floraisons.