Lieu test, année test. L’été dernier, il est devenu impossible d’accéder à certaines calanques sans « passe électronique ». Test positif. Pas de hurlements dans la presse, ni sur les « réseaux sociaux ». Ou si peu. Le dispositif est reconduit cette année, en attendant son extension aux derniers lambeaux de nature.
Bien entendu lecteur, vous savez que nous vivons déjà dans une prison à ciel ouvert, dont les grilles « intelligentes » (smart grids) se referment au fil des années. Cela vous dirait-il d’être placé à vie sous surveillance électronique avec un bracelet à la cheville ? Ou de n’avoir accès à certaines zones qu’en fonction d’un « passe électronique » (QR-Code), lisible sur le smartphone-que-vous-n’êtes-pas-obligé-d’-acheter (mais en fait, si). Ou encore de recevoir injonctions, interdictions, informations, etc., via la puce injectée dans votre cerveau par Neuralink (Elon Musk), ou Clinatec (Benabid) – c’est tellement plus pratique. On n’en est pas là, diront certains, une fois de plus, sans plus y croire eux-mêmes. Mais, disent nos amis du Platane, à partir du moment où l’industrie des loisirs a inventé les « réserves naturelles » dans les années 60, en complément indispensable du grand renfermement urbain, il était fatal qu’il faudrait bientôt réserver pour s’y rendre afin de gérer le surpeuplement organisé. Nous y sommes.
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