Les Jeux Olympiques et la destruction du Sillon Alpin
Espace OLCA (600 places)
Grande réunion publique organisée par l’Atelier Equithés
avec
– ARSMB Association pour le Respect du Site du Mont-Blanc
(Jean Pierre Coméliau, Président)
– CAO - Comité Anti-Olympique d’Annecy
(Philippe Métral-Boffod, conseiller municipal d’Annecy opposant aux JO)
http://www.comiteantiolympiqueannecy.com/
– Pièces et Main d’œuvre - Atelier de bricolage pour la construction d’un esprit critique à Grenoble
http://www.piecesetmaindoeuvre.com/
En mars 2009, les Grenoblois ont applaudi à l’échec de la candidature de leur ville aux Jeux Olympiques 2018. À raison. Depuis, la Rocade Nord a été abandonnée, la mairie ne parle plus de téléphériques urbains, le projet GIANT est ralenti faute de l’élan financier olympique. Certes, on n‘arrête pas la destruction du territoire, mais au moins a-t-on évité son accélération
Le désastre épargné à Grenoble menace maintenant Annecy. Comme si la Haute-Savoie n’avait pas été suffisamment ravagée par les « sports d’hiver », l’urbanisation folle, la course à la croissance – bref, par « l’attractivité du territoire ». Les Hauts-Savoyards sont-ils plus heureux avec 7000 nouveaux habitants chaque année ? Seront-ils plus heureux, les champions repartis, avec plus d’autoroutes et de tunnels, avec les terres agricoles bétonnées, l’eau siphonnée et polluée par les canons à neige, des infrastructures inutiles à rembourser pendant des décennies ?
Au fait, pourquoi les décideurs veulent-ils à ce point accueillir les Jeux Olympiques ? « C’est bon pour le BTP et les autoroutes », clamait Dumolard, le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Grenoble. « Une candidature en 2018 est une formidable opportunité pour (...) la montagne française confrontée à une concurrence mondiale en matière de développement sportif, économique et touristique », ânonnait Destot, le maire de Grenoble.
Bref, les J.O, c’est bon pour le profit de quelques-uns dans la guerre mondiale économique.
Pour prospérer dans cette guerre, nos élus ont décidé l’édification d’une métropole unique de 220 km de long, entre Genève et Valence : le Sillon alpin.
Les Jeux sont pour eux un moyen de financer et d’accélérer ce projet de mégalopole censée concentrer deux millions de Genevois, d’Annéciens, de Chambériens, de Grenoblois, de Valentinois – et leurs voisins – dans une même vallée urbanisée, densifiée, technifiée, où la vie des habitants comptera moins que les flux économiques.
Nous tous qui combattons le TGV Lyon-Turin en Maurienne, l’autoroute A51 dans le Trièves, le Center Parcs dans les Chambarans, les nanotechnologies et GIANT à Grenoble, le Pôle Traçabilité à Valence, et les Jeux Olympiques dans les Alpes, nous luttons contre le Sillon alpin, dont les chantiers fragmentés dissimulent pour l’instant le projet d’ensemble.
La candidature d’Annecy a certes du plomb dans l’aile depuis la démission de son directeur Edgar Grospiron le 12 décembre 2010, mais le Serpent Alpin avance.
– Contre « l’attractivité » et le déménagement du territoire
– Contre la mégalopole du Sillon alpin
– Contre les Jeux Olympiques, à Annecy ou ailleurs
m o i n s v i t e – m o i n s h a u t – m o i n s f o r t
1 Cf Le Serpent alpin, ou le saccage du territoire allobroge, P. Mazet, sur www.piecesetmaindoeuvre.com