Le vendredi 4 mai 2012 à 19h, en présence de Guillaume Carnino (Ed. L’échappée), Guillaume Riquier et Aurélie Del Piccolo (Coll. Livres de papier).
"Les seules personnes nécessaires dans l’édition sont maintenant le lecteur et l’écrivain" : qu’il s’agisse d’équiper les ouvrages de puces RFID, d’intégrer une plateforme de vente en ligne ou d’investir dans des liseuses, les thuriféraires de l’ordre numérique nous servent toujours le même refrain : il faut vous adapter si vous ne voulez pas disparaître ! Pourtant, l’irruption du numérique dans nos métiers n’a rien d’évident : c’est un choix politique, prolongation directe de plusieurs décennies de libéralisation et de précarisation, renforçant les phénomènes de concentration de l’édition et fragilisant encore un peu plus les librairies indépendantes. A l’heure ou le PDG d’Amazon prédit la disparition de tous les intermédiaires du livre, quels espaces de lutte s’offrent aux libraires, éditeurs et bibliothécaires soucieux de défendre leurs savoir-faire et leur attachement au livre et à la lecture ?
Le collectif Livres de Papier, créé en 2009, entend résister en mots et en actes aux menaces numériques qui pèsent aujourd’hui sur le monde de l’édition. Il vous propose de débattre avec lui de ces questions aux côtés de la librairie Tropiques.
LE COLLECTIF LIVRES DE PAPIER
Créé en 2009, le collectif Livres de papier rassemble des lecteurs et des lectrices, des bibliothécaires, des libraires, des éditeurs, des traducteurs, des graphistes, des correcteurs, etc. À l’heure où le déferlement technologique, notamment via l’e-book, donne en pâture le livre « papier » aux multinationales du numérique et aux start-up qui y voient un nouveau gisement de profits, le collectif entend résister en paroles et en actes à l’informatisation de l’écrit et du monde. Qu’il s’agisse de « liseuses » au contenu infini, de bibliothèques entièrement virtuelles, de la numérisation des fonds des éditeurs ou de bornes automatiques visant à remplacer les bibliothécaires, le collectif Livres de papier s’oppose à la dématérialisation, source de dépossession de nos savoir-faire et de nos savoir-être, et revendique son attachement à la matérialité du lien social et du savoir, seule garante d’égalité et de diversité.
Pour nous contacter : Livres de papier, c/o Offensive, 21ter rue Voltaire, 75011 Paris, livresdepapier@gmx.fr
Le journal publié par le Collectif est toujours disponible :
LIVRES DE PAPIER,
Journal des réfractaires à l’ordre numérique
Format 30 x 42 cm, 12 pages, bichro
Pour le commander :
– 10 exemplaires du journal Livres de papier (5 euros, port compris)
– 50 exemplaires du journal Livres de papier (10 euros, port compris)
– Envoyez un chèque à l’ordre de Palimpseste avec vos coordonnées au collectif
Sommaire
- Édito
De l’art de se tirer une balle dans le pied
- Bouvard et Pécuchet ressuscités
Dictionnaire des idées reçues en temps de dématérialisation
- Les vampires du savoir
A qui profite le crime ?
– Tout ce qui est solide se dissout dans le numérique
- Les librairies en première ligne
Matière et présence
- « Comment ? Il est pas vert mon ibouque ? »
– Le capitalisme tue le travail
Innover, détruire, profiter
– Rationalisation à outrance
Bienvenue dans la bibliothèque du futur
- “Lecture” à l’écran
Hyperlivre, hypermédia, hyperbêtise
– Numérisation de l’enseignement
Youpi, l’école est finie !
- La société de la connaissance ?
Une bibliothèque dans la poche... Et rien dans la tête
- Un futur sans avenir
Des livres-machines pour un monde machine
– Coucou, rev’là l’ibouque !
+ Les faux amis du livre (Google, Robert Darnton, François Gèze, Bernard Stiegler, François Bon...)
(Pour lire l’appel, cliquer sur l’icône ci-dessous.)