Nous avons reçu du collectif "Faut pas pucer meh meh" d’Ardèche la lettre de deux éleveurs réfractaires au puçage de leurs chèvres, et contrôlés fin mars. La voici.

Contact :

Collectif "Faut pas pucer 07" - Quartier Brunel - 07360 Saint-Fortunat

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Nous sommes éleveurs à Ajoux (Ardèche) depuis trois ans. Nous avons 40 chèvres. Toutes sont identifiées avec une barrette souple, les repères électroniques sont dans un placard.
Hier, le 21 mars, nous avons été contrôlés par l’ASP (Agence de service et de paiement, qui s’occupe du paiement des aides agricoles et du contrôle du respect des règles d’éligibilité aux aides). Contrôle annoncé 2 jours avant par courrier, et portant sur l’identification et la prime aux caprins.
Le contrôleur était sympa, pas réfractaire au refus du puçage. Néanmoins et en bon professionnel, il a rempli les petites cases bien comme il faut - identification non conforme : 100 %. Il nous a laissé une « fiche d’observation » pour nous permettre de communiquer nos remarques à ses services.
Nous avons prévu d’écrire ce qui suit (…) :

« Nous n’avons pas besoin de repères électroniques pour la gestion et la traçabilité de notre troupeau.
Nos chèvres sont toutes identifiées avec une barrette souple, portent un prénom et nous les reconnaissons toutes individuellement à vue. Nous connaissons de tête leur lignée, leur numéro, leur année de naissance. Tous nos documents de circulation, carnet de mise bas, fiche de mouvements sont à jour.

Nous ne possédons et ne posséderons jamais de lecteur.
Nous nous interrogeons sur l’impact écologique de la fabrication, du recyclage et de la dissémination éventuelle des composants électroniques.
La Chambre d’Agriculture de l’Ardèche a voté une motion sur le bouclage électronique.
Pour toutes ces raisons, nous refusons le bouclage électronique de nos animaux. »

En conclusion, on n’a pas trop de doute sur le fait que notre PAC va sauter, mais nous assumerons notre choix d’identification.
Par contre, on a une petite angoisse sur le maintien de la bonification de notre prêt pour cause de non respect du prévisionnel.
On attend donc la réponse de la DDT.
En cas de sucrage de nos primes, on espère bien faire du bruit ensemble !

Emeline et Valère AGNES -
La Ferme de Blaizac (07)