Les neurotechnologies contre l’imaginaire
Lors des rencontres parlementaires sur les nanotechnologies, le 28 novembre 2006, Jean Therme, patron du CEA-Grenoble, explique à l’auditoire comment il compte vaincre les défiances de la population :
"Nous travaillons avec des spécialistes d’histoire, de philosophie, de religion, de représentation de l’imaginaire afin de définir comment projeter les nanotechnologies dans l’imaginaire du grand public."
Sitôt dit, sitôt fait : le CEA organise ce mois de mars avec l’Hexagone de Meylan (scène nationale), des "Rencontres I (comme Imaginaire), Arts-Sciences-Entreprises" (sic), destinées à glamouriser les nécrotechnologies.
Qu’ils le sachent ou non, qu’ils le fassent par conviction, vanité, opportunisme ou besoin d’argent, les participants à ce festival des nanos se font les hommes-sandwiches du Commissariat à l’énergie atomique et de Minatec. Bon appêtit les artistes.
Pendant qu’on amuse les badauds, la techno-science avance.
Découvrons le tout nouvel Institut des Neurosciences de Grenoble, édifié sous les auspices des mécènes de l’art et de l’imaginaire : l’armée, le CEA, l’Inserm.
On verra que ces nanoneurotechnologies ont une approche tout à fait matérielle et réaliste de la manipulation des cerveaux. Une fois leurs programmes de recherche aboutis, rien ne sera plus obsolète que des rencontres sur l’imaginaire, et d’ailleurs, qu’un imaginaire.
C’est une nouvelle pièce de l’homme-machine mise en place. Le "C" des NBIC (Nano-Bio-Info-Cogno) complète ici le fameux projet des Technologies Convergentes (localement, NanoBio, Biopolis, Minatec, Imag, INRIA, etc).
Raison de plus pour penser, tant que nous le pouvons, ce que l’on veut faire de nous.
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