Ce 28 avril 2025, l’Espagne et le Portugal sont privés d’électricité suite à une panne géante. Trains et métros figés, avions cloués au sol et ascenseurs coincés en l’air, feux rouges éteints et méga bouchons, commerces fermés et congélateurs dévastés, centrales nucléaires à l’arrêt, téléphones et Internet muets, portes de garages et prisons bloquées, voitures électriques à plat, distributeurs de billets hors service : « cela ressemble déjà à un film de science-fiction », dit un Portugais. Ça ressemble à Ravage, le roman de Barjavel publié en 1943, dans lequel la panne d’électricité conduit les citadins à un exode apocalyptique, et le héros à une critique sans appel du Progrès.
D’ailleurs, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) l’avoue dans un rapport de 2023 : « L’avènement d’une civilisation massivement électrifiée à l’horizon 2050 qu’avait imaginé René Barjavel dès les années 1940 ne relève plus de la science-fiction. »
Comment cette dépendance à la Sorcière Electricité a-t-elle électroxiqué nos vies ? C’est une histoire d’un siècle, que les technocrates célèbrent cette année à Grenoble, avec le centenaire de l’Exposition internationale de la Houille blanche de 1925. L’occasion pour le lobby de l’hydroélectricité de pousser la filière, au motif que cette énergie « propre et renouvelable » résoudrait la catastrophe écologique. Il n’y a pas d’énergie propre et en cent ans les glaciers ont fondu. Découvrons un siècle de mystification au nom du « Progrès », avec notre article paru dans le numéro de Nature & Progrès d’avril-juin 2025 (n°151).
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