Dans Les secrets de Linky , nous avions vu comment Enedis (ex-ERDF), cette entreprise aux pratiques brutales - suivant le médiateur de l’Energie - comptait vendre nos données personnelles pillées par Linky à l’échelle du maillage IRIS de l’Insee. Parmi les nombreuses réactions suscitées par ce texte, il y avait celle de cet employé de l’Insee qui nous glissait : « il y a bien pire que la maille IRIS, il y a le carroyage, vous devriez voir… » On a été voir et on n’en est pas revenus. On a beau être cyniques (?), blasés (?), résignés (?), quant aux multiples moyens techno-administratifs d’espionnage et de gestion du cheptel humain, il nous arrive encore d’être confondus de l’ampleur et de la précision de ce que la machine à gouverner sait de nous. Non que les circuits et le fonctionnement de cette machine relèvent du secret d’Etat. C’est juste qu’il faut - et il suffit - de s’y intéresser, même si le détail est aussi rebutant qu’un volume de jurisprudence en matière d’assurances ; et que les organisations militantes, toutes nuances confondues, ont toujours des sujets bien plus urgents à l’ordre du jour. Le techno-totalitarisme, on verra trop tard.
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Lire aussi :
– Les secrets de Linky, ce qu’on apprend en infiltrant une réunion de la Métro
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– Linky, la filière grenobloise
– Linky : lettre à ERDF
– Humanité 2.0 : Linky, l’Enfer Vert et le techno-totalitarisme
– IBM et la société de contrainte
– L’Enfer Vert, un projet pavé de bonnes intentions, par TomJo (Editions l’Echappée)