Nous avons reçu tout à la fois un signe des temps et une lettre remarquable de ce que les saint-simoniens nommaient en 1831 un « industriel ». Soit toute personne engagée dans la production industrielle, de l’ouvrier au chef d’entreprise, en passant par les cadres, les ingénieurs, les financiers, etc. (voir ici). On conviendra que celui qui signe « Factory » et qui relève si précisément les détails concrets de la production manufacturière et de l’innovation technologique, dans sa vie et dans son travail, entre bien dans cette catégorie.
Factory, comme nombre d’ingénieurs, de scientifiques, de cadres, de techniciens, se trouve confronté aux absurdités et aux calamités de deux siècles de révolution industrielle. Leur révolution. Celle qui unissait leurs idéaux et leurs intérêts, en tant que membres de la nouvelle classe technocratique. Comment retenir cette position dirigeante, gratifiante et avantageuse, quand on est aussi impliqué que le sont les technocrates, dans l’incendie et le ravage du milieu naturel ? Factory découvre la littérature anti-industrielle et médite son peu d’effet sur ses collègues.
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